Je me posais une questions, parmi d’autres comme à l’accoutumée, cette fois ci précisément à propos de la conscience individuelle, de la capacité à prendre conscience des choses seuls et sans ni instruction ni apprentissage, et la relation globale à l’intelligence ainsi qu’on la mesure tant bien que mal.
Dans le fonctionnement de l’individu, je considère qu’il y a un système où tous les sens, l’intellect, les émotions, le psychisme, les différents systèmes nerveux, travaillent de concert pour faire évoluer et adapter l’être dans sa façon d’être, de penser, d’agir et de parler.
Par exemple, dans les relations à l’autre, on peut vivre une situation qui permet, suite à nos paroles, de percevoir les réactions de l’autre, et ainsi avoir un jugement à posteriori de ce qu’il est bon de dire ou ne pas dire à l’avenir.
Cependant, on fait souvent l’amalgame entre les réactions possibles d’un certain nombre de personnes, et les réactions d’un individu en particulier. En effet, à des mêmes propos, différentes personnes auront différentes réactions, pensées, paroles ou autres émotions exprimées. Des micro trottoirs en sont un bel exemple. En règle générale, le système nerveux central neurologique adapte tout un tas de paramètres sensoriels (visuels, olfactifs, auditifs … sans oublier l’empathie) afin de contribuer à ajuster les différentes conclusions quand aux réactions d’autrui. Un intelligence capable de faire un large rapport entre les champs des possibles et ceux constatés in situe aide également à la décision cohérente de nos propres interactions avec autrui. En outre, si on peut naturellement prendre conscience du fait qu’on ne sait pas quelque chose, on peut également rattraper par l’apprentissage le fait de savoir qu’on ne sait pas.
Bon …
Pour en revenir à cette notion d’intelligence de la conscience, c’est quelque chose d’assez abstrait. Mais qui, justement, n’a à priori pas de curseurs permettant de mesurer cette capacité. Ou bien si ? Qu’en pensez vous ?
Parallèlement, peut être que la véritable intelligence dépend, en définitif, de cette même capacité à prendre conscience des choses. Qu’en pensez vous ?
Il y a ce qu’on appelle “inné”. Pour définir les dons que l’on possède à la naissance, soit déjà activés, soit latent mais avec un développement naturel et sans trop d’effort sur le temps. Comme la conscience de l’autre, l’empathie. Ou encore le fait de marcher, nager, rire, parler. On peut alors poser la question : cette capacité à prendre conscience, est elle innée ou bien nécessite-t-elle un apprentissage ? Ce qui sous entendrait qu’on pourrait rester inconscient ad vitam sans avoir eu cette occasion d’apprendre à moment donné.
Je me souviens avoir vu des vidéo d’une personne assez controversée, courant 2012, d’une certaine Raymonde H.
Je passe le contexte, mais il se trouve que j’ai été en sympathie rapport aux sujets des vidéos qu’elle proposait alors à l’époque. J’ai même été enquêter auprès des connaissance, amis, famille, pour savoir si finalement ils vivaient les choses, la vie, ainsi que cette dame le présentait. Il se trouva que finalement non, et que surprenant ou pas cette dame semblait parler de moi. Je trouvais cela touchant, sans pour autant me laisser influencer par les idées mises en avant. Je n’avais déjà, pour des raisons que je ne souhaite pas développer, de doutes concernant mon intelligence. Restait à savoir ce que valait réellement “celle des autres”. Pour ma part, je trouve trop rare les individus capable de comprendre rapidement tout et rien à la fois. A retenir la différence entre “comprendre” et “maîtriser” un sujet, bien évidemment. Car comprendre quelque chose ne fait pas non plus que l’on devienne un maître en la matière, ce dernier point demandant toujours un certain travail assidu, des expérimentations, pousser au delà de ce que l’on comprend, outre la seule compréhension.
J’ai appris par la suite que cette madame H. reprenait à sa sauce un livre d’une certaine Jeanne S.F., à l’origine du mot zèbre pour désigner les surdoués soi disant, et qu’elle l’adaptait pour étendre l’idée de départ par rapport à ses propres expériences. D’ailleurs, je trouvais finalement une certaine intelligence dans la façon d’aborder les idées, les sujets en relations, même si cette façon de s’exprimer un peu brouillon me rappelait simplement un facteur assez peu reconnu : avoir trop d’idées en tête conduit à une difficulté à tout exprimer à la fois, car la bouche est lente et le cerveau est (trop) rapide en comparaison.
Donc voilà. Pour ma part je n’ai toujours aucune vérité, et je continue de me poser des questions.
Cependant, outre les performances cognitives pures, j’ai acquis une certitude que l’intelligence de la conscience est bien supérieure à cette intelligence cognitive pure. Même si les deux restent en relation. L’apprentissage reste supérieur quand au fait d’être capable dans la vie de tous les jours (on ne peut pas tout réinventer), mais l’intelligence aide à mieux exploiter ce que l’on apprend.
Qu’en pensez vous ?